Foyers de fièvre aphteuse en Europe
La fièvre aphteuse est une maladie virale. Elle peut infecter les biongulés domestiques et sauvages, comme les porcs, les bovins, les ovins et caprins, les sangliers et les cerfs. La maladie cause des problèmes de santé graves chez les animaux infectés et s’accompagne d’un impact économique très important.
Le 10 janvier 2025, un foyer de fièvre aphteuse était identifié en Allemagne. Ce foyer a depuis pu être éradiqué et l’Allemagne pourra retrouver son statut indemne auprès de l’Organisation mondiale de la Santé animale en avril 2025.
Malheureusement, en mars plusieurs autres foyers de fièvre aphteuse ont été identifiés en Hongrie et Slovaquie :
- 6 mars : une exploitation de vaches laitières en Hongrie, près de la frontière slovaque ;
- 21 mars : 3 exploitations bovins en Slovaquie, dont une située dans la zone de surveillance du foyer hongrois ;
- 25 mars : une exploitation bovine en Slovaquie, située dans la zone de surveillance des foyers précédents ;
- 26 mars : une exploitation de vaches laitières en Hongrie, à 40 km du 1er foyer
Après le 1er foyer, la Hongrie avait mis en place des mesures de contrôle strictes y compris des restrictions de mouvements jusqu’au 17 mars. Jusqu’à l’identification du nouveau foyer tous les tests réalisés s’étaient révélés négatifs. Le deuxième foyer est situé à 40 km du 1er foyer et la zone de surveillance mise en place par les autorités recouvrent une partie du territoire autrichien.
La Slovaquie a mis en place les mesures de contrôles supplémentaires suivantes : interdiction de transport des espèces sensibles sur son territoire (y compris pour exportation). Interdiction de transit via les zones concernées. Le transit via le reste du territoire n’est autorisé que s’il n’y a pas d’arrêt en Slovaquie. Interdiction des rassemblements tels que marché, concours, etc. De plus des mesures accrues de biosécurité sont en place. Une vaccination d’urgence sera également mise en place dans certaines foyers en attendant l’abattage.
Les autorités vétérinaires de ces deux pays mettent tout en œuvre pour empêcher la propagation de la maladie.
Mesures en Belgique
Les premier résultats de traçabilité montrent qu’aucun animal sensible n’a été introduits en Belgique depuis la Hongrie ou la Slovaquie durant la période à risque.
Si les autorités hongroises et slovaques nous informaient que malgré tout des animaux à risque avaient été envoyés en Belgique, ces animaux seraient immédiatement retracés pour être contrôlés et les exploitations où ils sont détenus seraient bloquées temporairement en attendant les résultats de l’enquête.
Il est toutefois plus que jamais indispensable de rester vigilants :
- les suspicions doivent faire l’objet d’une notification obligatoire. En cette période d’inactivité des vecteurs, les symptômes de fièvre catarrhale ovine doivent plutôt orientés le diagnostic vers une autre maladie !
- les règles de biosécurité doivent être strictement respectées, y compris par les transporteurs d’animaux qui transitent par les pays à risque ;
- les voyageurs en provenance de pays tiers ou de zones à risque ne doivent pas emporter de produits d'origine animale dans leurs bagages ;
- il est interdit de donner des déchets de cuisine, notamment aux animaux sensibles ;
- les animaux introduits en Belgique à partir d’un autre pays doivent être accompagnés d’un certificat sanitaire signé par le vétérinaire officiel du pays d’origine. Ce certificat atteste que l’animal ne présente pas de signes cliniques de maladies contagieuses mais aussi qu’il ne provient pas d’une zone à risque (https://favv-afsca.be/fr/news/importation-illegale-de-moutons-et-chevres-en-belgique-signifie-mise-en-danger-du-betail-belge).
Aucune mesure de restriction n'est donc d'application en Belgique.
Fiche Info sur la maladie : https://favv-afsca.be/sites/default/files/2023-11/20170304_Fievreaphteuse_FR.pdf
Le CdL suit la situation de près et continue actuellement "normalement" ses activités d'audits et techniques en ferme.